Du chant désastres

Starsong est enfoui sous les coussins du divan depuis une semaine et personne ne l'a remarqué... ^w^ Les oreillers ont-ils l'ouïe fine? Les divans chantent-ils juste?

Je parle de Starsong au masculin singulier parce qu'il est en fait un objet indifférent. J'y suis attachée par les idées qu'il m'inspire.

Au tournant des années 1890, Erik Satie compose "Le Fils des Etoiles,wagnerie kaléenne du Sar Peladan", pièce lente pour piano en trois préludes.

Vingt ans plus tard, il écrit "en Habit de Cheval", pour le double de pianos (Deux, oui, deux! ça fait six pieds, deux queues et quatre mains!).

La première pièce date de la période "mystique" d'Erik, il fait alors partie d'une sombre secte, la "Rose+Croix", association qui, pour résumer, prône la recherche et la dévotion à la beauté par les voies de l'Art et du Mystère... et de la Misogynie! Na. Il est imposé dans les closes de ne jamais être attiré  par les femmes, véritables "faux-semblants" ou "simulacres" (Carnsy >_-) de la beauté. Oh les vilaines sorcières...

Marcel Duchamp (MARi CELibataire, comme il le fit remarquer lui même) s'est défini comme étant "l'enfant-comète avec la chevelure devant"... et joignant l'acte aux propos, il se fit une drôle de tonsure en forme d'étoile à l'arrière du crâne. C'était en 1919.

Photo: Man Ray

Marcel s'appelait aussi l'enfant phare (en fanfare! Voyez: d'autres mortels que moi brillent par leur spiritualité!). Le berger Duchamp?

ci-joint, une phrase-phare pêchée en ligne:

Les Grecs appellent "comètes",
 
les Romains "étoiles chevelues"
les étoiles qui sont hérissées d'une touffe de poils couleur de sang,
se dressant à leur sommet comme une chevelure.

Peignons les étoiles chevelues et les chevaux étoilés.

*

Le pinceau peint

La langue pend

Les comères et pies

,

Pillent.