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3 février 2014

Vernissage micro expo chez Hors Série le 6 février Bruxelles

Lucier dans l’espace avec des réflexions.

En 1969, On pouvait trouver dans la revue Source music of the avant garde n° 7/8 l’introduction à une œuvre particulière qui allait devenir l’une des plus célèbres de l’histoire de l’expérimentation sonore* . De simples intructions étaient données afin de réaliser un enregistrement de soi-même parlant dans une pièce puis de vivre les effets qui se produisent lorsqu’on diffuse la bande qui vient d’être réalisée tout en la réenregistrant... plusieurs fois de suite  . L’auteur de ces directives n’est autre que le directeur du University Chamber
Chorus, de l’Université de Brandeis (Masachussetts) . Alvin Lucier -tel est le nom de ce jeune homme-  propose d’en faire de multiples essais différents, de varier les conditions, pour que l’on puisse également réaliser que chaque environnement offrira sa propre empreinte sur les enregistrements.

Sur le campus de l’Université, fort sobrement, Lucier fit enregistrer sa propre version (dans laquelle il décrit ce qu’il est en train de faire et ce qui va se produire) , qui fut ajoutée sur la face A du disque 2 inséré dans la revue. Faute de place, seulement quelques prises furent gravées dans le vinyle, choisies de manière ponctuelle, afin que l’auditeur puisse se faire une idée de l’entièreté du processus, qui, à l’origine, durait 45 minutes. L’œuvre fut destinée à être produite au Guggenheim Museum de New York.

Membre du Sonic Arts Union, composé d’importants compositeurs en devenir ( Robert Ashley, Gordon Mumma, David Behrman et Alvin Lucier) ce groupe, d’une extrême audace, produisait les œuvres des membres du groupe, mais également celles de plusieurs grandes figures de la scène musicale. John Cage, Pauline Oliveros. Le groupe contribua.. ou peut-être les initia-t-il... aux recherches ainsi qu’à la passion consacrées à la perception sonore de tout ce qui est (ou est rendu) audible. Expériences physiques, production d’accessoires auditifs, méditation et transe (Deep Listening)... firent prendre conscience aux auditeurs un monde parallèle à la musique, celui de l’écoute.
Ces dans ces conditions-là qu’Alvin Lucier profita d’une particularité qui lui était propre : son bégaiement. Il en souligna l’impact sur l’ouïe et les attentes auditives dans de petites productions télévisées (Dr Chicago, par exemple : http://www.youtube.com/watch?v=ynOCt-aCe30 ) ainsi que des composions du S.A.U.

La petite phrase de conclusion du speech qui constitue “I am Sitting in a Room” est à mes yeux une sorte de semblant de déclencheur humoristique de l’œuvre. “To smooth out any irregularities my speech might have” (lisser toute irrégularité que mon langage pourrait avoir) était en vérité l’inverse : to shout out all irregularities my recordings will make” Merci aux murs.
* http://www.medienkunstnetz.de/source-text/87/

A jeudi, j’espère, chez Hors-Série (67, rue du Midi, 1000 Bruxelles) pour la dixième micro-exposition où mon ami Alain géronneZ me donne champ libre.  

Merci Alain, pour tout tout. Merci Luc Dembour, Thierry Syfer, Daphne... pour l’espace Hors-Série, merci Carole Géronnez pour le don de sa voix, merci Patrick Brognon pour la réalisation d’un dispositif lumineux présent à l’exposition, merci Angelos et Niki Nomicos pour les lieux mis à disposition pour les enregistrements.

Merci à Baudouin Oosterlynck pour le prêt d’une partie du matériel... et à qui je dédie cette exposition, en lui souhaitant un bon rétablissement.

Donc : 6 février (Saint Gaston) à partir de 18h .

Danielle Brognon

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